SPORT, substantif masculin
Sport est issu par aphérèse* du moy. angl. disport att. dep. le XIVe s. (NED; MED) et qui a été empr. à la var. desport (cf. Thebes, éd. Constant, vers 1057, var. ms. S) de l'a. fr. deport au sens de "plaisir, divertissement", déverbal de deporter, desporter (v. déporter).
Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, 13/10/2018
*L'aphérèse est un métaplasme s'opposant à l'apocope**.
**Je ne vais quand même pas tout expliquer! |
Jules LECOUTRE Gymnastique artistique |
Jules LECOUTRE est né le 24 avril 1878 à Tourcoing et est mort le 18 avril 1962 à Alger.
Il apparaît comme le seul LECOUTRE "sportif de haut niveau international," le seul à ma connaissance à avoir participé aux Jeux Olympiques. En 1900 ll a a terminé 37ème du concours général sur 135 participants aux épreuves de gymnastique des Jeux olympiques d'été de 1900 à Paris. Plus encore, en 1903 il a été champion du monde, remportant le titre par équipe aux Championnats du monde de gymnastique artistique à Anvers. Il est monté trois autres fois sur le podium, remportant la médaille d'argent à la barre fixe à ces mêmes championnats du monde, ainsi que la médaille d'argent par équipe et la médaille de bronze aux barres parallèles aux Championnats du monde de gymnastique artistique de 1911 à Turin. D'aucuns ne manqueront pas de minimiser ces performances, notamment en ce qui concerne son titre de champion du monde. |
C'est en 1903 en Belgique à Anvers que s'est déroulé le premier championnat du
monde de gymnastique artistique, exclusivement réservés aux gymnastes
masculins.
Le programme comporte quatre épreuves de gymnastique sur appareil:
barre fixe, barres, cheval d'arçons et anneaux.
C'est le français Josef Martinez qui remporte le concours général individuel, se classant premier
dans trois des épreuves (barre fixe, barres et anneaux), et c'est l'équipe de France,
composée de Allégre, Joseph Bollet, Georges Charmoille, Daube, Georges Dejaeghere
(premier ex aequo au cheval d'arçons), JULES LECOUTRE,
Joseph Lux, Joseph Martinez et Pierre Payssé, qui remporte le concours général par équipes.
Ceux qui se plaisent à minimiser les performances de nos sportifs diront que JULES LECOUTRE n'a remporté que le neuvième d'une médaille d'or dans une compétition par équipes qui n'a réuni que quatre pays, européens et voisins de surcroît, la France, la Belgique, le Luxembourg et la Hollande, et seulement le tiers d'une médaille d'argent à la barre fixe puisqu'il a fini ex aequo avec deux autres participants. Ils ajouteront qu'en 1911 il n'a remporté que le sixième d'une médaille de bronze aux barres parallèles. |
Les deuxièmes Jeux Olympiques "de l'ère moderne" ont été organisés 1900 à Paris, en même temps que l'Exposition Universelle.
Il s'est en fait davantage agi d'un ensemble de "concours internationaux d'exercices physiques et de sports" qui
se sont déroulés sur plus de cinq mois, sans que leur statut olympique soit toujours explicite.
On dit ainsi que certains athlètes participants ont toujours ignoré qu'ils avaient participés aux Jeux Olympiques.
Les 29 et 30 juillet 1900 ont lieu les "épreuves internationales individuelles de gymnastique" qui réunissent 135 participants, dont 108 français. A cette époque la gymnastique est certainement avec le cyclisme le sport le plus populaire; elle est en au cœur de l'éducation sportive de la Troisième République. Le programme comporte seize épreuves, dont plusieurs épreuves de gymnastique sur appareil, mais aussi des épreuves de sauts, de montée à la corde et même d'haltérophilie. Les français dominent le concours individuel puisque le premier étranger, le Suisse Jules Ducret, termine 19 ème. C'est Gustave Sandras qui l'emporte, ce qui constitue encore en 2018 la seule victoire française au concours général de gymnastique Jeux Olympiques. Jules LECOUTRE termine 37ème et 31ème français. |
UNE FAUSSE IDÉE REÇUE
[Pierre de Coubertin] "n'a pas inventé: 'l'important c'est de participer'. Mais lors d'un
toast de remerciement porté au terme d'un dîner offert par le
Gouvernement britannique le 24 juillet 1908 à LONDRES il s'est
ainsi exprimé: 'Dimanche dernier, lors de la cérémonie organisée à Saint-Paul en l'honneur des athlètes,
l'évêque de Pennsylvanie* l'a
rappelé en termes heureux: l'important dans ces olympiades, c'est moins d'y
gagner que d'y prendre part. Retenons, Messieurs, cette forte parole,
l'important dans la vie, ce n'est point le triomphe mais le combat;
l'essentiel ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu'."
*Ethelbert Talbot
Durry (1997), page 5
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Nous retrouvons Jules LECOUTRE en 1912 au Gymnaste-Club d'Alger:
CASINO MUSIC-HALL - Le gala de l'aviation "Le Gymnaste-Club d'Alger nous donne un ballet, clowns et clownesses, qui, dirigé par M Jules Lecoutre, remporte un légitime succès."
L'Echo d'Alger: journal républicain du matin, 1912, 26 mars, page 3
Jules LECOUTRE figure au Journal Officiel en 1914 dans la "liste des distinctions honorifiques
accordées aux membres des sociétés de préparation militaire au titre de l'année 1913,"
comme récipiendaire d'une lettre de félicitations (Journal Officiel de la Républicain Française, 1914, 46, 230, 23 août, page 7002).
Il y est cité comme lecoutre (Jules), Gymnaste-Club d'Alger dans les membres du 19ème corps d'armée.
Il est encore distingué par une citation au Journal Officiel en 1921 dans la rubrique "Récompenses honorifiques accordées pour services rendus à l'éducation physique et à la préparation au service militaire par le Gouvernement militaire de Paris." Il y est cité comme lecoutre (Jules), Gymnaste-Club d'Alger dans les membres de la 19ème région. (Journal Officiel de la Républicain Française, 1921, 53, 85, 27 mars, page 7002). |