LES LECOUTRES PEINTRES

LECOUTRE 
LE COULTRE LECOULTRE 
LECOUSTRE 

PEINTRE, subst. masc.
B. - Personne, artiste qui pratique l'art de la peinture.

Le style pour l'écrivain, aussi bien que la couleur pour le peintre, est une question non de technique mais de vision. Il est la révélation, qui serait impossible par des moyens directs et conscients, de la différence qualitative qu'il y a dans la façon dont nous apparaît le monde, différence qui, s'il n'y avait pas l'art, resterait le secret éternel de chacun.

Proust, Temps retrouvé, 1922, page 895
Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, 11/02/2019

LECOUTRE

On trouve chez les contemporains Christopher LECOUTRE, un jeune peintre du Nord, assurément sympathique et débordant d'énergie. On ne peut oublier mon cousin l'abbé Paul LECOUTRE, "pionnier de l'art naïf en France", descendant de *Pierre LE COUSTRE.


LE COULTRE, LECOULTRE

C'est sans surprise que l'on trouve plusieurs artistes peintres dans la famille des LE COULTRE suisses. L'orfévrerie, une spécialité de cette famille, n'a pu que favoriser l'attrait pour le dessin et la peinture.
Jean LE COULTRE, assurément le plus renommé d'entre eux, John-Francis LECOULTRE, Julien LECOULTRE et Marcel LECOULTRE sont tous originaires du Chenit, ce village du Jura suisse, où Pierre LE COULTRE, originaire de Lizy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne), s'installa au 16ème siècle (voir la rubrique LECOULTRE LE COULTRE EN SUISSE).
Chez les contemporains Marc LE COULTRE, "le peintre à la moustache", a son atelier dans le Loiret.


LECOUSTRE

C'est dans l'Oise que Claudine LECOUSTRE, "peintre floripare", a son atelier.



Christopher LECOUTRE
Peintre
Christopher Lecoutre est né en 1983 à Tourcoing.

1999-2003 Etudes à l'institut St Luc de Tournai (Belgique)
Certificat de qualification en arts appliqués,
expression plastique, arts visuels et appliqués.

"Je publie des images de mes créations sur les réseaux sociaux. On me sollicite, je les vends ou je les offre."
"L'art occupe une part importante de ma vie. Je recherche, je scrute les nouveautés, je dessine continuellement."
"Je change souvent d'univers. Les spectateurs se demandent, à voir mes œuvres, si toutes ont été réalisées par le même artiste. Cela me dessert parfois, auprès des galeristes qui se demandent si je ne suis pas en train de me chercher. Mais il y a tellement de possibilités, pourquoi s'enfermer? Regardez Picasso, il a fait des choses très différentes!"
"J'aime bien laisser ma patte à l'étranger. J'ai peint à Bali, à New York, en Slovaquie... Bali, c'était fou! Les passants s'arrêtaient pour me demander de venir peindre dans leur cuisine!"

Christopher Lecoutre, Nord-Eclair 20 janvier 2015
Quels que soient le support ou la technique employés, le peintre roncquois Christopher Lecoutre est en création permanente. Passionné, ubique, le trentenaire porte un regard sur l'art et son évolution à l'ère de l'Internet.
Ce créatif impénitent passe l'intégralité de son temps à laisser vagabonder son esprit, s'inspirant de tout ce qu'il voit et de tout ce qu'il vit pour composer une production très éclectique.

Il ne vit pas de son œuvre, mais expose un peu partout les manifestations bigarrées de son imaginaire. Ses bulldogs, ce sont des chiens en céramique achetés vierges qu'il a customisés à la bombe aérosol et au feutre acrylique.

Et tout est susceptible de stimuler son inventivité: des toiles, des murs, bien sûr... Mais aussi un parapluie, des bustes, un skate-board, des casques de moto ou une Renault 4L... Alors des volumes, il passe aux nus, peint des paysages lorsqu'il est en vacances et pratique l'emprunt auprès des maîtres, vivants ou morts, qui le font vibrer, de Keith Harring à Basquiat en passant par le Marcquois Louis Danjou ou l'Américain Greg Gossel.

Meghann MARSOTTO, Nord-Eclair 20 janvier 2015, extraits


Performances artistiques

[Christopher Lecoutre] s'est récemment mis en tête de réinventer l'art culinaire en proposant des prestations en live, durant lesquelles il mêle son talent à celui de chefs cuisiniers étoilés. Le principe? "Les chefs élaborent des plats, je les découvre en même temps que les clients et à partir de là, je les reproduis à ma manière en direct sous les yeux des personnes attablées". Armé de sa bombe aérosol, de ses feutres acrylique et d'une simple plaque de PVC, il offre alors une vision picturale "plutôt abstraite" de la gastronomie.

C'est ainsi qu'en avril dernier, il participe au festival de la Haute Cuisine dans un hôtel 5 étoiles en Suisse. Proposant son show alors que neuf chefs étoilés s'affrontent pour un concours gastronomique. Fin septembre, il remet le couvert, pour la première fois, sur le continent asiatique, dans un hôtel de luxe de Bangkok (Thaïlande). "Cette fois il y avait 22 chefs étoilés, dont beaucoup de Français. Pendant quatre soirées j'ai peint dans un superbe restaurant au 29e étage d'un building" se réjouit-il. "Le premier soir il y avait la télé pour une émission culinaire comme on en voit chez nous, c'était vraiment le grand show à la thaïlandaise".

S'il ne vit pas de son art, ce créatif savoure toutes ces occasions qui lui sont données pour exprimer son talent. "Je vais revenir en novembre, l'hôtel veut que j'élabore la décoration du grand hall pour Noël".

Côté cuisine, il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. "Les chefs cuisiniers adorent le concept, l'un d'eux m'a d'ailleurs proposé de venir dans son établissement en Allemagne''.

La Voix du Nord 30 septembre 2017, extraits
Hippo 2018 Bulldog de couleur sur bois 2018 Social Club Saigon 2018
LECOUTRE 
LE COULTRE LECOULTRE 
LECOUSTRE 
Paul LECOUTRE Pionnier de l'art naïf en France, sculpteur, peintre, mosaïste

Paul Amédé LECOUTRE naît le 29 juin 1830 à Wierre-Effroy.
Il décède le 2 novembre 1906 à Wirwignes en tombant de l'échafaudage
alors qu'il achève de peindre la voûte céleste de l'église Saint-Quentin.

Monument d'art populaire du XVe siècle, l'église Saint-Quentin est un chef d'œuvre original.
Cet édifice a été décoré de l'intérieur par l'abbé Lecoutre qui a retracé
ainsi ses voyages en Italie, en Terre Sainte à la façon du Facteur Cheval,
mêlant le marbre et la pierre du Boulonnais dans un style oriental.

La Voix du Nord, 3 août 2017


LECOUTRE 
LE COULTRE LECOULTRE 
LECOUSTRE 
Jean LE COULTRE (suisse) Peintre, dessinateur, graveur
Jean Lecoultre est né le 9 juin 1930 à Lausanne (Suisse).

C'est un descendant de Pierre Le Coultre,
originaire de Lizy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne)
qui s'installa au Chenit (Jura Suisse) au 16ème siècle
(voir la rubrique LECOULTRE LE COUTRE EN SUISSE).

L'Institut Suisse pour l'étude de l'art le définit comme:

Peintre, dessinateur et graveur évocateur d'espaces oniriques
influencés par le pop art et le surréalisme,

avec pour champs d'activité:

Peinture, technique mixte, gravure, peinture murale
dessin, peinture à l'acryl, collage.

Fiche au format pdf sur Jean Lecoultre (16 février 2019)

Le site de l'association des amis de Jean Lecoultre
le présente ainsi:

Depuis toujours, Jean Lecoultre s'est attaché à ne jamais céder à la facilité de la répétition et du ressassement. Cette démarche trouve chez lui son expression aboutie dans la décision d'organiser son œuvre en 'séries', qui, chacune avec leur logique propre lui permet d'approfondir sur plusieurs toiles un nouveau défi pictural qu'il s'impose et dont il entend parvenir à la maîtrise la plus complète.


De la biographie donnée sur ce site*, on peut retenir les principales dates de son activité avec notamment les dates des séries de son œuvre mentionnées ci-dessus.

1951 Quitte la Suisse pour Madrid. Première exposition, à la galerie Clan.
1952 Découvre le cinéma américain, notamment les films noirs, qui le marquent d'une manière indélébile.
1955 Obtient la Bourse fédérale des Beaux-Arts.
1957 Revient s'installer à Lausanne.
1963 Le cinéma américain et son imagerie inspirent les nouvelles créations de l'artiste. Réalise les décors de Justice du Roi de Jean Bovey, d'après Calderon, pour le Théâtre de Mézières. Il illustre les Pièces condamnées de Baudelaire.
1966 Utilise l'aérographe. S'inspire parfois de l'image télévisuelle pour sa thématique.
1967 Travaille la gravure avec Pietro Sarto et Edmond Quinche aux Presses artistiques à Pully.
1969 Prix de la Jeune Gravure à Genève. Début des peintures à l'émail synthétique sur grillage ou plexiglas, inspirées de photographies de presse.
1973 Dès 1973 pratique assidûment le dessin, notamment aux crayons de couleur.
1975 Début de la série des Territoires greffés.
1978 Réalise, pour le Centre dramatique de Lausanne, les décors de Fin de partie de Samuel Beckett et, l'année suivante, de Triptyque de Max Frisch.
1980 Début de la série États de siège. Reçoit le Prix de la gravure de la Fondation pour les arts graphiques en Suisse. Réalise une importante peinture murale pour le théâtre de l'Octogone, à Pully.
1981 Début de la série Les corps constitués.
1982 Rencontre avec l'écrivain français Michel Butor, dont le texte Menace intime accompagnera l'édition de 37 dessins de l'artiste en 1987.
1984 Début de la série Documentaire.
1986 Début de la série des Domaines rapportés.
1987 Grand prix de la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistiques.
1988 Début de la série Leçon de choses.
1990 Début de la série Vous-mêmes.
1992 Série Hors tout.
1993 Début des séries Ombres emportées et Interviews.
1995 Il réalise Ombres et corps vêtus, un ensemble de cinq pièces pour l'agence de Pully de la Banque Cantonale Vaudoise. Il reçoit le Prix de la Fondation pour l'art et la culture de la Ville de Lausanne.
1996 Début de la série Pièces à conviction.
1999 Publication de La chambre, avec un texte de Christophe Gallaz (Lausanne: L'age d'homme).
2000 Début des séries Up-and-Down et Panoplies.
2014 Exposition de la série Après.

*Le site fournit une sélection des œuvres de Jean Lecoultre. Malheureusement les photos des celles-ci ne s'affichent pas (16 février 2019).


On a écrit beaucoup de choses sur Jean Lecoultre. Mentionnons en particulier les deux ouvrages suivants qui lui sont consacrés.

Buache F., Goerg C., Frochaux C. 1978 - Jean Lecoultre. Lausanne: L'age d'homme.
Thévoz M. (1989) - Jean Lecoultre. Genève: Skira.


On pourra également consulter la page
qui lui est consacrée sur Wikipédia:

Wikipédia: Jean Lecoultre (16 février 2019)


Je terminerai par cette citation datée de 1978 qui fait le lien entre la peinture de Jean Lecoultre et ses origines:

"ll évolue vers un hyperréalisme qui serait comme l'exaspé- ration maniaque du surréalisme Il est fasciné par le reflet, le verre de couleur ou déformant, l'écran convexe de la télévision ou plane du cinéma. Le mariage avec le béton, le métal, l'architecture moderne. La peinture descendue de son chevalet, faisant le trottoir dans un concert de néon. Mais tout cela aristocratiquement. Avec un goût prononcé pour les formes pures. Un respect d'horloger pour le travail fini. Une manière de puritanisme qui lui fait préférer la matière à l'anecdote, l'abstrait au concret. Un modernisme épuré des formes enfin, sur fond de marbre et de fourrure, comme s'il voulait bien des pulsations violentes de notre siècle, mais mesurées à un poignet garni de boutons de manchettes nacrés" (emphase ajoutée).

Buache, Goerg et Frochaux, 1978, page 109
Figure au bord du lac (1957)
Les corps constitués (1983)
Interview IV (1993)
Mémoire d'eau 10 (2004)
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LECOUSTRE 
John-Francis LECOULTRE (suisse) Peintre, sculpteur, mosaïste

John-Francis Lecoultre naît le 11 août 1905 au Locle
et décède à Clarens (commune de Montreux) le 13 janvier 1990.

Il est le fils d'un horloger, né au Chenit (Jura Suisse).

Peintre, sculpteur, mosaïste, bijoutier,
cet artiste sensible, mort en 1990 à Clarens où il résidait,
a consacré une grande partie de son œuvre aux paysages dans la lumière.

Le Régional 12-07-2018

Biographie

J.-Francis Lecoultre est né dans une famille d'artisans de haut niveau: son père, son oncle et une de ses sœurs sont graveurs, horloger et orfèvres. Il suit les cours de l'Ecole d'Art de la Chaux-de-Fonds, ville de haute culture, marquée par la présence de Le Corbusier et de Charles L'Eplattenier. Un événement artistique détermine peut-être le futur bijoutier à devenir peintre: la décoration de l'Hôtel de Ville du Locle par Ernest Bieler en 1922 (fresque Les Heures). Son chemin croisera à nouveau celui de Biéler en 1932 et en 1933-34, puisqu'il fera partie de son équipe de mosaïstes pour La Paix, au Locle, et à Savièse, pour l'église Saint Germain.

En 1925, voilà donc J.-F. Lecoultre à Paris pour se former. Il a vingt ans. Jusqu'en 1939, sa carrière se déroule entre la capitale et la Suisse, entre peinture, sculpture (modelage) et arts décoratifs: expositions aux Salons des Indépendants, au Salon International de la Médaille, expositions collectives ou personnelles à Vevey, à Lausanne. La Seconde guerre mondiale va mettre fin à cet élan prometteur: après la mobilisation, il ne quittera plus Clarens, où il a fondé une famille. Modeste, à l'écart de la vie artistique vaudoise, oublié, il ne cesse pourtant pas de peindre – des paysages au pastel, sa technique de prédilection.

Entre Hodler et Biéler, maîtres admirés, quelle place un jeune peintre peut-il prendre? De sensibilité vive, de caractère rebelle, il porte son choix sur le pastel, technique difficile qui tient du défi, médium rare, peu commercial, liant d'un seul geste le trait incisif à la couleur, alliant la précision du trait à la douceur de l'estompe qui fusionne délicatement les nuances.

Béatrice Aubert-Lecoultre, historienne de l'art

On pourra consulter la page
qui lui est consacrée sur Wikipédia

Wikipédia: John-Francis Lecoultre (22 février 2019)

et on trouvera une collection de ses tableaux
sur le site Artwork

Artwork: John-Francis Lecoultre (22 février 2019)

Le Haut-Lac depuis La Perche Saviesanne
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LECOUSTRE 
Julien LECOULTRE peintre, décorateur
Julien Auguste Hippolyte Lecoultre naît le 18 mars 1837 à Paris et y décède le 19 mars 1837. Il est le père de Marcel Lecoultre, dessinateur illustrateur renommé. Voici ce qui est dit de lui dans le Mois littéraire et pittoresque en 1908.

Il était un peintre habile, très recherché à la fois pour brosser des décors de théâtre et pour pignocher de petites gouaches XVIème siècle sur des bonbonnières Louis XV. Ce fut en son temps un collaborateur de la Maison de la Bonne Presse, qui édita, d'après ses miniatures, une longue série de Bons Points sur l'Ancien et le Nouveau Testament.

Le Mois littéraire et pittoresque, 1908-01, page 542
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LECOUSTRE 
Marc LE COULTRE Peintre

Marc Le coultre est né à Villejuif en 1946.

Il est installé depuis 1975 à Darvoy (Loiret)

"Je travaille toujours sur des coups de cœur
Je peux commencer par un croquis succinct au fusain,
mais parfois je peins directement sur la toile blanche.
Je peins à l'acrylique et à l'huile.
Souvent les deux sur la même toile.
J'éprouve toujours beaucoup de plaisir à peindre.
J'adore faire la cuisine.''

Marc Le Coultre, Bulletin Municipal de Darvoy, 2017, page 2
Biographie
1964 – 68 Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de paris
1970 – 73 Pensionnaire de la Casa Velazquez (Madrid)
Institut de France Académie des beaux Arts

Prix Georges Wildenstein: Lauréat de l'académie des Beaux Arts
Membre de la fondation Taylor
Médaille de la ville de Paris
Prix du conseil Général du Loiret

Marc Lecoultre est régulièrement présent dans de nombreux
salons et expositions en France et à l'étranger.

Réalisations diverses
Fresques Ecoles de Jargeau et Sully sur Loire
C.E.S de Tigy - Sculpture C.E.S de Trainou
Réalisation du carton pour l'exécution d'une tapisserie
de 9,5m2 pour le Conseil Général du Loiret

http://marc-lecoultre.fr/ (22 février 2019)
D'une cour a l'autre
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Marcel LECOULTRE Dessinateur, Illustrateur

Pierre Nicolas Marcel Lecoultre naît le 25 juin 1867 à Paris.

Il est l'arrière-arrière petit fils de Daniel Louis Le Coultre
né en 1744 au Chenit (Suisse) qui était orfèvre lapidaire.

Son père Julien Lecoultre est un peintre

Il est connu sous le nom de Marcel Lecoultre
et signe ses dessins M. LECOULTRE ou encore M. LEC.

Il décède le 5 juillet 1942 à Cachan (Val-de-Marne).
Voici quelques extraits de la présentation de Marcel Lecoultre publiée dans le Mois littéraire et pittoresque en 1908.

Ses débuts comme illustrateur datent de 1893; et c'est au journal illustré d'Henri Meyer qu'il collabora tout d'abord. Le Mois littéraire se l'est attaché en 1899. Il lui doit un très grand nombre de dessins.
Lecoultre est un peintre. Comme tous les dessinateurs, pour qui l'illustration n'est jamais qu'un gagne-pain, c'est même surtout de peinture qu'il rêve. Partisan des études vivement peintes, dites impressions, il s'amuse, entre deux travaux payés, à fixer rapidement et pour lui seul un paysage fugitif ou un geste transitoire. C'est un sage et bon indépendant.
Mais c'est peut-être dans ses dessins aux crayons de couleur qu'il se révèle le plus original. L'hiver à côté des laboureurs, l'été derrière les moissonneurs, Marcel Lecoultre, armé de crayons Raphaël, saisit au vol, en leur répétition mécanique, les gestes cent fois refaits de nos paysans. Que de feuilles déjà, sortes de pastels rugueux, où sont ainsi notés les différents actes de la tâche quotidienne. Voyez-les de près: les formes se brouillent. Mais prenez du recul: aussitôt chaque masse se détache, bien en place, baignée d'air et de lumière. C'est d'un art très particulier.
Sauf ces courses à la campagne, dans la banlieue, Marcel Lecoultre n'a jamais voyagé. C'est un artiste casanier. Il m'a confié en rougissant qu'en dehors de Paris il ne connaissait guère que la forêt de Fontainebleau. On n'est pas plus Parisien.
N'ayant jamais exposé, il n'a jamais eu de récompenses. Il a l'estime et l'affection de ses pairs; Cela lui suffit.

Le mois littéraire et pittoresque, 1908-01, pages 542-543

Marcel Lecoultre a travaillé pour les grands éditeurs parisiens et a illustré les romans d'auteurs célèbres. Il a également publié comme auteur quelques ouvrages, notamment dans la collection L'album toile français chez Hachette. La particularité des livres de cette collection est d'être en tissu! Il a aussi illustré des nouvelles, des poésies, des partitions musicales, etc. Il a aussi réalisé en 1915 la couverture de La Grande Guerre, une publication de la Maison de la Bonne Presse dont l'objectif est de rapporter l'histoire de la guerre écrite au jour le jour (il s'est agi en fait d'une publication de propagande). Cette couverture représente un coq tricolore debout sur un casque allemand.

Il ne paraît pas exister de bibliographie complète de Marcel Lecoultre. La liste ci-après, sans prétendre être exhaustive, tente de rémédier à cette lacune. Il est le plus souvent le seul illustrateur de l'ouvrage. La plupart des romans ont fait l'objet de plusieurs éditions, souvent dans des collections différentes.

Livres de Marcel Lecoultre

Lecoultre M. (1913) - Douze Tableaux muraux en couleur (méthode des jardins d'enfants). Paris: Armand Colin.
Lecoultre M. (vers 192O) - Aéroplane. Paris: Hachette, L'album toile français.
Lecoultre M. (vers 192O) - Mon alphabet. Paris: Hachette, L'album toile français.
Lecoultre M. (vers 1925-1928) - Choisissons un métier. Paris: Hachette, L'album toile français.

Romans

Ageorges J. (vers 1906) - Les contes de mon oncle Paterne. Paris: Delagrave.
Bazin R. (1908) - De toute son âme. Paris: Calmann-Lévy.
Bazin R. (1912) - Davidée Birot. Paris: Calmann-Lévy.
Beecher Stowe H. (1951) - La Case de l'oncle Tom (adapté par Madame Henriette Rouillard). Paris: Delagrave, 1951
d'Aveline G. (1930) - L'imagier de Notre-Dame. Tours: Mame.
de Balzac H. (1938) - Les chouans. Paris: Delagrave.
de Balzac H. (1939) - Le colonel Chabert suivi de Adieu La Grenadière. Paris: Delagrave.
Bonus (Mlle) (avant 1910) - Autour du clocher. Paris: Hachette.
Bertheroy J. (1919) - Les Trois Filles De Pieter Waldorp. Paris: Pierre Lafitte & Cie.
Cooper F. (1935) - Le Dernier des Mohicans. Paris: Delagrave.
Coppée F. (vers 1912) - Longues et brèves. Paris: Calmann-Lévy.
D'Agon de La Contrie M. (1902) - Fraternité. Paris: Société Française d'éditions d'art, Emile Gaillard successeur.
Daudet A. (1909) - La petit paroisse. Paris: Calmann-Lévy.
Daudet A. (sans date) - La petit paroisse, Fromont jeune et Risler aîné, Les rois en exil, L'évangéliste. Paris: Calmann-Levy.
Daudet E. (1902) - Dans la Tourmente: Récits d'une grand'mère. Paris: Editions de luxe du Mois littéraire et pittoresque (publié en feuilleton dans Le mois littéraire et pittoresque, 1901).
Daudet E. (avant 1908) - Au temps de l'empereur. Paris: Maison de la bonne presse, Nouvelle bibliothèque pour tous.
Daudet E. (vers 1909) - Fils d'émigré. Paris: Maison de la bonne presse, Nouvelle bibliothèque pour tous.
Daudet E. (vers 1909) - En 1815. Paris: Maison de la bonne presse, Nouvelle bibliothèque pour tous. (publié en feuilleton dans Le mois littéraire et pittoresque, vers 1907.
Daudet E. (vers 1920) - Dans la Tourmente: Récits d'une grand'mère, Au temps de l'empereur, En 1815. Paris: Fayard.
Dickens Charles (1924) - Conte de Noël. Paris: Pierre Lafitte.
Dombre R. (1903) - Le petit Grand et le grand Petit. Paris: Armand Colin.
Dombre R. (1935) - Pierrot et cie. Paris: Armand colin, Bibliothéque du petit français.
Dourliac (vers 1909) - Les prétendants de Claudette. Paris: Maison de la bonne presse, Nouvelle bibliothèque pour tous.
Gogol N.V. (1932) - Tarass Boulba. Paris: Delagrave.
Haraucourt E. 1914) - La Peur. Paris: Pierre Lafitte, Collection Idéal-Bibliothèque.
Harel P. (1903-1904) - Jean Hutfer. Roman publié en feuilleton dans Le mois littéraire et pittoresque.
Heuzé P. (1915-1916) - Le diadème de cristal. Roman publié en feuilleton dans Le mois littéraire et pittoresque.
Hue G. (vers 1910) - Quand l'été s'annonce. Paris: Maison de la bonne presse, Nouvelle bibliothèque pour tous. (publié en feuilleton dans Le mois littéraire et pittoresque, vers 1909.
Hugues Clovis (1928) - Le Temps des cerises (réédition). Paris: Delgrave.
Le Roux H. (1911) - Le maître de l'heure. Paris: Pierre Lafitte & Cie.
Lyan M. (sans date) - Le secret d'une enfant. Paris: Émile Gaillard.
Navery (Mme Chervet, née Eugénie-Caroline Saffray, dit Raoul de) (1884) - Les drames de la misère. Paris: Blériot, Henri Gautier, successeur.
Pech E. (1907) - Orgueilleuse. Paris: Delagrave.
Pech E. (1924) - Les caprices de Camille. Paris, Delagrave.
Perrault P. (1900) - Le pupille de mon ami. Paris: Armand Colin.
Perrault P. (1908) - Trésor de guerre. Paris: Armand Colin.
Rameau J. (1904-1905) - Le roman d'une laide. Roman publié en feuilleton dans Le mois littéraire et pittoresque.
Régnier H. (1908) - Les vacances d'un jeune homme sage. Paris: Calmann-Levy.
Rieder C. (1898) - Rose et Violette. Paris: Hachette.
Rosny J.-H. aîné (1913) - La force mystérieuse. Je sais tout, Paris: Pierre Lafitte et Cie.
de Ségur (Comtesse de) S. (1930) - Un bon petit diable. Tours: Mame et fils.
de Ségur (Comtesse de) S. (1931) - L'Auberge de l'ange-gardien. Tours: Mame et fils.
Vigny (de) A. (1934) - Laurette, ou le cachet rouge, 2ème édition. Paris: Delagrave.
Walter S. (1928) - Le page de marie stuart (l'abbé) (traduit de l'anglais). Paris: Delagrave.

Nouvelles

Acker P. (1910) - Le mariage impromptu, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque.
Barracanp L. (1900) - Brisquet, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 16, 386-395.
Béral P. (1903) - Vieille Habitude, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 50, 130-135.
Bergerioux A. (1916) - Le retour du gars, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 210, 322-326.
Billaud (1914) - Agathe, simple fille des Mauges, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 185, 385-391.
Carey B. (1902) - Ma tante Modeste, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 46, 357-367.
Davaugour S. (1907) - Le sanglier, nouvelle Le mois littéraire et pittoresque, 101, 513.
Duguet R. (1904) - La pauvre paroisse, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 70, 386.405
Latour H. (1902) - Promesse impériale, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 37, 7.
Maglon D. (1902) - Le premier acte de foi de Claude, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 45, 327-330.
de Menou M. (1915) - Le Banc de la trépassée, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 197, 302.
Morel M. (1907) - L'obstacle, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 98, 129-134.
Najera M. G. (1900) - Juan l'organiste, nouvelle mexicaine traduite par M. Léra. Le mois littéraire et pittoresque, 386.
Ned-Frank (1915) - Le rapt de maman Marguerite, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 194, 119-128.
Netterlé D. (1907) - L'embuscade, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 104, 129-134.
Reverdy H. (1904) - Alcyon pour Albion, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 62, 130-142.
Savern A. (1907) - Divine étincelle, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 103, 257-261.
Veuillot F. (1910) - Jésus chez le publicain, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 138, 642.
Vézere J. (1907) - Une mère, nouvelle. Le mois littéraire et pittoresque, 100, 385-396.

Comédie

Blain M. (1903) - Tito, comédie en un acte et en vers. Le mois littéraire et pittoresque, 49, 96-102.

Contes

Les mille et une nuits (1929) - Histoire d'Aladin et de la lampe merveilleuse, histoire de Camaralzman et de Badoure, princesse de la Chine, aventures de Mazen, histoire du cheval enchanté (traduit de l'arabe). Paris: Delagrave.

Livres scolaires

Gabet G., Gillard G. (1930) - Vocabulaire et méthode d'orthographe: Composition française. Cours moyen, certificat d'études (7ème édition). Paris: Hachette.
Gabet G., Gillard G. (1931) - Vocabulaire et méthode d'orthographe: Composition française. Cours moyen, certificat d'études - Livre du maître. Paris: Hachette.
Ligny A. (1907) - En route pour la vie: Livre de lecture courante cours élémentaire des écoles primaires. Paris: Armand Colin.

Poésie

Lemoyne A. (1900) - Notre-Dame des Bois, poésie. Le mois littéraire et pittoresque, 13, 298-299.

Récits de guerre

Collectif (1914-1917) - La Grande Guerre 1914-1915 puis La Grande Guerre du XXe Siècle. Paris: La Bonne Presse. Paris: Paul Feron-Vrau.
De Sérignan (1914) - En embuscade, épisode de la guerre de 1870. Le mois littéraire et pittoresque, 183, 193-204.

Partitions musicales

Goubert M. et Descaux J. (avant 1900) - Vivent les gascons. Paris: A la chanson française.
Périn C. fils (avant 1900) - La berline, danse nouvelle importée et mise ne vogue par Périn fils, musique d'Albert Clément. Paris: Albert Clément

Vivent les gascons - avant 1900
La pauvre paroisse - 1904
Divine etincelle - 1907
Longues et brèves - vers 1912
Choisissons un métier - vers 1925-1928
LECOUTRE 
LE COULTRE LECOULTRE 
LECOUSTRE 
Claudine LECOUSTRE Peintre, illustratrice

Claudine Lecoustre a son atelier dans l'Oise.

On trouve sur son site Internet


la présentation suivante:
Peintre "floripare"… C'est ainsi que se définit Claudine S. Lecoustre qui puise son inspiration dans la tradition des peintres classiques de fleurs, les herbiers jaunis et poussiéreux des cabinets de curiosités et son jardin où elle cultive ses modèles pour mieux les peindre.
Ses gouaches, aquarelles, acryliques, pastels et trois crayons, sertis de cadres anciens et souvent couchés sur de vieux papiers recyclés ou simples papiers d'emballage qu'elle retravaille au préalable, sont autant de bouquets glanés dans un jardin foisonnant au charme suranné.

Chacun peut y voir une revisite des peintres de fleurs des 17ème et 18ème siècles, un voyage du côté de chez Proust et Colette, ou une promenade dans les pages colorées d'un herbier teinté de japonisme. Ses couleurs à la fois vibrantes et patinées servent un propos pictural presque muséal.

Bien qu'elle se consacre essentiellement à la peinture de fleurs, elle réalise également des petits carnets d'art, des portraits, paysages et scènes d'intérieurs, et réinterprète des motifs de l'histoire des Arts Décoratifs. Elle cultive son jardin et peint en Picardie, France.
La fin de l'été
LECOUTRE 
LE COULTRE LECOULTRE 
LECOUSTRE 

   


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